Les principaux membres du gouvernement belge se sont retrouvés vendredi soir à Bruxelles pour tenter de sceller un nouvel accord avec le groupe français BNP Paribas sur le rachat controversé de la première banque du pays, Fortis.
Ce conseil des ministres restreint était réuni depuis environ 18H30 locales (17H30 GMT), après une entrevue entre le directeur général de BNP Paribas, Baudouin Prot, venu pour l'occasion à Bruxelles, et le Premier ministre belge Herman Van Rompuy, selon une source proche du dossier.
C'est à minuit (23H00 GMT) qu'expire en principe le délai pour renégocier un accord signé en octobre par BNP avec l'Etat belge. Un premier accord a été rejeté en février par les actionnaires de Fortis, qui le trouvaient trop avantageux pour la banque française.
Les négociations semblaient vendredi plutôt bien engagées. Une source proche du dossier a fait savoir que "les négociations avançaient dans un climat plutôt bon".
Selon le site du quotidien belge l'Echo, un accord serait envisagé au terme duquel BNP Paribas prendrait comme prévu depuis le début 75% de Fortis Banque, le solde du capital restant entre les mains de l'Etat.
Toutefois, l'Etat belge pourrait grimper dans le capital de la banque jusqu'à 30 ou 35% du capital, si une recapitalisation s'avérait nécessaire.
Selon le site du quotidien français Les Echos, la banque française aurait également négocié avec succès l'octroi d'une participation plus importante que prévu dans le capital de Fortis Insurance Belgium, de 25% contre 10% initialement.
Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker s'est dit confiant sur les chances d'un accord. "Je suis optimiste. Il devrait y avoir un accord ce soir", a-t-il dit à des journalistes, cité par des médias belges.
Un nouvel accord ne lèverait pas pour autant l'incertitude autour de Fortis, car le document devrait ensuite être soumis aux actionnaires, qui avaient repoussé le précédent accord à une courte majorité.