Six banques centrales d'Europe de l'Est ont déploré mercredi la multiplication des avertissements et spéculations concernant les risques encourus par les banques occidentales à cause de leurs investissements dans la région.
"De telles initiatives font peser un risque fort sur la réputation des organes de régulation mais surtout de l'ensemble du système financier qu'ils supervisent", déclarent les banques centrales slovaque, tchèque, polonaise, roumaine et bulgare dans un communiqué officiel, auquel s'est associé leur homologue hongroise.
Les pays d'Europe centrale et orientale sont touchés de plein fouet par la crise et, il y a deux semaines, leurs monnaies locales ont touchés des plus bas face à l'euro, ce qui a fait naître des craintes de lourd endettement pour les banques d'Europe de l'Ouest implantées dans la région.
L'Autriche, dont les banques sont très actives dans cette zone, a milité en faveur d'une aide à l'Europe de l'Est lors d'un sommet de l'UE dimanche à Bruxelles, mais les autres pays ont écarté l'idée d'un traitement de faveur de la région.
Si la Hongrie et d'autres pays comme la Lettonie sont dans une situation désastreuse, d'autres anciens Etats communistes ont mieux résisté et rejettent un plan d'aide standardisé.
Les six banquiers centraux précisent d'ailleurs que chaque pays de la région "a ses propres spécificités économiques et financières et que ces pays ne forment pas un ensemble homogène".
Ils appellent aussi à une supervision coordonnée des banques mères en Europe de l'ouest et de leurs branches de l'Est.
La semaine dernière, un groupe d'experts auprès de la Commission européenne a recommandé un renforcement des échanges d'information et de la coopération au niveau européen des divers organismes de supervision, associant les banques centrales.