La Bourse de Paris devrait ouvrir en léger rebond mardi, le contrat à terme sur le CAC 40 prenant 0,72% une quarantaine de minutes avant le début des échanges, au lendemain d'une lourde chute.
Lundi, l'indice vedette a terminé en baisse de 4,48% à 2.581,46 points, déprimé par l'état de santé du secteur financier après l'augmentation de capital prévue par HSBC et la perte abyssale de l'assureur AIG en 2008.
C'est la deuxième plus forte baisse du CAC 40 en 2009, après celle du 14 janvier (-4,56%). Il retombe ainsi à son plus bas niveau depuis le 13 mars 2003 (2.554,71 points).
De son côté, la Bourse de New York a souffert des mêmes maux, s'enfonçant largement sous les 7.000 points, au plus bas depuis près de 12 ans.
Le Dow Jones a lâché 4,24% et le Nasdaq 3,99%.
Plus résistante, la Bourse de Tokyo a fini la séance de mardi en légère baisse de 0,69% grâce à des espoirs d'intervention des pouvoirs publics japonais pour soutenir le marché.
Les investisseurs font toujours preuve d'une extrême défiance envers le secteur financier, et ce depuis le 10 février, jour de l'annonce du plan de soutien aux banques américaines, qui loin de rassurer, a plongé les marchés dans le doute.
L'attention du marché se focalisera surtout à partir de mardi soir sur les publications d'entreprises, très nombreuses en France.
Sont notamment prévus Bouygues et Vinci mardi après la clôture, puis le lendemain Crédit Agricole, Suez Environnement et France Telecom.
Enfin peu d'indicateurs sont au programme mardi si ce n'est aux Etats-Unis les chiffres du marché automobile de février et les promesses de ventes de logements de janvier (15H00 GMT).
VALEURS A SUIVRE:
ARCELORMITTAL, numéro un mondial de l'acier, a indiqué lundi avoir licencié, en janvier et février, 550 salariés sur les 6.900 personnes employées dans son usine tchèque, en raison de la faible demande liée à la crise économique.
PEUGEOT et RENAULT ont vu la couverture sur leur titre entamée respectivement à "sous-pondérer" et à "neutre" par les analystes de la banque britannique HSBC.
APRIL GROUP a enregistré en 2008 une baisse de 16% de son bénéfice net, principalement du fait de la dégradation des marchés financiers, mais anticipe une croissance à deux chiffres de ses résultats en 200.
CANAL + SA, propriété du groupe de médias et de télécoms VIVENDI, a vu son chiffre d'affaires progresser de 4% en 2008, à 1,813 milliard d'euros, grâce à une hausse de son chiffre d'affaires publicitaire.
HAVAS a engrangé en 2008 un bénéfice net en hausse de 25%, dépassant pour la première fois de son histoire la barre des 100 millions d'euros, à 104 millions, tandis que son chiffre d'affaires a progressé de 2,3% à 1,568 milliard d'euros.