La Bourse de Paris a finalement terminé en net recul mardi, le CAC 40 cédant 1,04%, après une séance de forte volatilité due notamment aux craintes entourant le secteur financier.
L'indice vedette a lâché 26,91 points à 2.554,55 points, dans un volume d'échanges de 2,896 milliards d'euros. Il s'agit de son plus bas niveau depuis le 12 mars 2003 (2.403,04 points à la clôture).
Lundi, il avait connu sa deuxième plus forte baisse (-4,48%) depuis le début de l'année.
Londres a perdu 3,14%, Francfort 0,52% et l'Eurostoxx 50 0,56%.
"La confiance a été énormément touchée depuis le 10 février", jour de l'annonce du plan de soutien aux banques américaines, a expliqué à l'AFP Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Le marché parisien a fait du yo-yo toute la journée. Il a ouvert en hausse, est tombé dans le rouge en fin de matinée, s'est ensuite repris pour finalement terminer en baisse dans le sillage de Wall Street.
"Pour l'instant, on s'occupe au coup par coup de l'assureur américain AIG ou de Citigroup mais le marché n'aime pas le coup par coup" et souhaiterait "des mesures concrètes", en particulier sur les actifs toxiques, a-t-il ajouté.
Après avoir publié lundi la pire perte trimestrielle jamais enregistrée par une entreprise américaine, AIG a fait l'objet d'une nouvelle intervention du Trésor pour lui éviter une faillite aux conséquences redoutables.
Dans ce contexte, le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke a affirmé mardi que le plan de relance de l'Etat devrait apporter des "gains solides" à l'économie américaine, mais qu'il faudrait "en faire plus" encore pour le système financier.
Les banques et les assurances sont restées dans le rouge à l'image d'Axa qui a perdu 2,86% à 6,87 euros, de Natixis (-6,15% à 0,90 euro) ou de la Société Générale (-3,67% à 22,16 euros).
En dépit d'un rebond des prix du pétrole, Total a perdu 2,19% à 34,55 euros. Dans son sillage, les parapétrolières ont terminé en baisse également comme CGG Veritas (-3,93% à 7,82 euros), Technip (-4,49% à 23,06 euros) ou Vallourec (-2,79% à 57,35 euros).
De son côté, le groupe publicitaire Havas a profité de résultats 2008 meilleurs que prévu et a grimpé de 10,16% à 1,42 euro.
Les sociétés en instance de publication ont également permis au marché de limiter ses pertes à l'instar de Vinci (+0,69% à 24,86 euros). Après la clôture, la société de BTP et de concessions a annoncé un bénéfice net en hausse de 9,4% en 2008 à 1,591 milliard d'euros.
Même tendance pour France Télécom (+0,35% à 17,41 euros) dont les résultats de 2008 sont attendus mercredi matin. Selon Xavier de Villepion, les investisseurs "pensent que le dividende sera maintenu".