L'euro est remonté au dessus de 1,26 dollar pour un euro en Asie, aidé par l'appétit retrouvé des opérateurs pour des monnaies plus risquées, après la décision de la banque centrale australienne de ne pas baisser ses taux.
Alors que le dollar américain avait bénéficié de son attrait en tant que valeur refuge face aux inquiétudes grandissantes sur la situation économique mondiale, l'euro et le dollar australien ont effectué une remontée qui pourrait n'être que momentanée.
La monnaie unique européenne s'échangeait à 1,2637 dollar à Tokyo contre 1,2578 lundi soir à New York. Face au yen elle progressait également à 123,37 yens contre 122,67 yens.
Le dollar montait aussi face au yen à 97,62 yen contre 97,49.
La Reserve Bank of Australia (RBA) a laissé son taux directeur inchangé à 3,25%, prenant les opérateurs par surprise qui attendaient une baisse de 25 points de base.
Le dollar australien en a profité et est grimpé à 0,6344 dollar américain contre 0,6394 après l'annonce.
Mais selon les analystes, cette embellie de certaines devises face au billet vert américain ne va pas durer bien longtemps, au regard des inquiétudes sur la situation économique mondiale.
Ces inquiétudes se sont manifestées lundi sur les marchés boursiers qui ont chuté après les pertes massives de l'assureur AIG (près de 100 milliards de dollars sur l'année 2008), à nouveau renfloué sur fonds publics, et l'annonce d'une recapitalisation de la banque HSBC, pourtant réputée solide.
Les investisseurs se demandent: "L'action du gouvernement (américain) jusqu'ici a-t-elle été justifiée ou cela a-t-il été un gaspillage d'argent", s'est interrogé Daisuke Uno, stratège en chef à Sumitomo Mitsui Banking Corp.
Malgré sa remontée momentanée l'euro pourrait aussi continuer à pâtir du refus, de la part des dirigeants de l'Union européenne, de mettre en place un programme d'aide globale à l'Europe de l'Est.
Le marché craint notamment que les banques d'Europe de l'Ouest, déjà fragilisées par la crise financière, ne payent le prix des vives difficultés qu'affronte l'Europe de l'Est, où elles ont beaucoup investi.
Autre élément pouvant peser sur l'euro: l'activité du secteur manufacturier de la zone euro qui a touché un nouveau plus bas historique et s'est encore détériorée en février.
Face à l'ampleur de la crise, la Banque centrale européenne (BCE) devrait annoncer jeudi une baisse de son taux directeur d'un demi-point, à 1,50%, un niveau inédit.
Les attentes de baisse de taux de la BCE jouent en faveur d'une baisse de l'euro, estiment généralement les analystes.
Les difficultés de HSBC ont pesé sur la livre sterling qui pourrait continuer de baisser face au dollar si la Banque d'Angleterre ne prend pas de nouvelles mesures cette semaine sur le "credit crunch".
Vers 07H35 GMT la livre remontait à 1,4074 dollar contre 1,4052 dollar lundi soir à New York.
Elle baissait face à l'euro à 89,79 pence contre 89,49.
La monnaie helvétique progressait face à la devise européenne, à 1,4819 franc suisse pour un euro, mais reculait face au dollar à 1,1727 franc suisse pour un dollar.
Cours de mardi cours de lundi
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07H35 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2637 1,2578 EUR/JPY 123,37 122,67 EUR/CHF 1,4819 1,4788 EUR/GBP 0,8979 0,8949 USD/JPY 97,62 97,49 USD/CHF 1,1727 1,1755 GBP/USD 1,4074 1,4052