La France et l'Allemagne souhaitent que les pays du G20 mettent fin à leurs conventions bilatérales avec les pays qui seront identifiés comme paradis fiscaux ou "centres non coopératifs", a indiqué mardi la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde.
"Nous voulons agir avec détermination sur les centres non coopératifs, en matière fiscale, prudentielle ou de blanchiment", a martelé la ministre à l'issue d'une rencontre à Paris avec son homologue allemand Peer Steinbrück dans le cadre d'un conseil économique et financier franco-allemand.
"La France et l'Allemagne souhaitent que le Gafi (Groupe d'action financière), le forum de stabilité financière (FSF) et l'ocde proposent pour la réunion (du G20) de Londres (le 2 avril) des critères et des listes des pays qui refusent la coopération internationale dans ces domaines", a annoncé Mme Lagarde.
Paris et Berlin proposeront également au G20 que les pays membres "mettent fin à leurs conventions bilatérales avec les pays qui refusent d'incorporer les meilleurs standards de l'OCDE et des Nations unies".
Les deux pays souhaitent en outre que "les institutions financières qui mènent des opérations avec des centres non coopératifs, notamment en matière prudentielle", soient contraintes d'indiquer ces opérations "dans leur rapport annuel" et que les "autorités de supervision soient obligées de prendre en compte ce risque supplémentaire dans l'exigence de fonds propres à l'égard de ces établissements", a ajouté la ministre.
"Le principe est qu'aucun acteur, aucun marché, aucun produit ne pourra plus échapper à la régulation et à la supervision", a renchéri M. Steinbrück.