La CFE-CGC a demandé jeudi que les efforts de relance de l'économie soient "accentués", après l'envolée du chômage en janvier, tandis que Solidaires a réclamé l'interdiction des licenciements "dans les entreprises qui font des profits".
Selon un communiqué de la CFE-CGC, "beaucoup a déjà été fait" pour lutter contre le chômage et "tous ces efforts doivent être accentués en faveur de la relance économique" car c'est de celle-ci "que découlera la reprise de l'emploi".
Pour la confédération de l'encadrement, "le principe de la baisse des charges appliqué aux entreprises n'aura d'efficacité réelle que s'il est accompagné de contreparties en termes d'emplois".
Pour sa part, l'Union syndicale Solidaires (qui regroupe notamment les syndicats Sud) accuse le gouvernement d'attendre "des miracles d'un plan de relance qui ne relancera rien, car il combine des cadeaux sans contrepartie au patronat et une erreur de diagnostic sur la nature de la crise".
"Face à la récession qui s'installe, les entreprises licencient à tour de bras pour maintenir leur taux de profit et continuer à verser des dividendes juteux à leurs actionnaires", déclare Solidaires, pour qui il faut, parmi d'autres "mesures d'urgence", "interdire les licenciements dans les entreprises qui font des profits et indemniser à 100% le chômage partiel".
"Au-delà, s'attaquer à la crise suppose une remise en question radicale de la logique du profit imposée par le capitalisme", estime Solidaires, ce qui implique des "mobilisations" comme celle de la journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations organisée par les syndicats le 19 mars.