Le Parti communiste français (PCF) a demandé jeudi la "suspension de la fusion" entre la Caisse d'Epargne et la Banque populaire et souhaité que ce rapprochement "s'inscrive dans la perspective d'un pôle financier public".
"Les conditions de ce rapprochement s'annoncent telles que les risques pour l'emploi des salariés et pour les intérêts des sociétaires de ces deux institutions mutualistes, coopératives sont considérables", estime dans un communiqué le PCF qui craint une "dégradation" de la "qualité des services" en matière de crédit et de gestion de l'épargne populaire.
Il "demande la suspension immédiate de cette opération menée tambour battant sans aucune concertation" et "propose que soit réunie une table ronde de tous les acteurs de façon à ce que les coopérations intimes nouvelles nécessaires entre ces deux groupes visent l'efficacité sociale et non la rentabilité financière".
Le PCF propose que ce rapprochement "s'inscrive dans la perspective d'un pôle financier public" avec, notamment "la Caisse des dépôts, la Banque postale, Oséo, le Crédit agricole et le Crédit mutuel (...), mais aussi des banques en difficulté à re-nationaliser comme Dexia et Natexis, voire de grandes banques privées dont l'appropriation sociale est nécessaire".