Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a justifié la décision de l'Etat d'entrer au capital du futur groupe bancaire composé de la Caisse d'épargne et la Banque populaire par "le contexte bancaire et financier international".
"Dans le contexte bancaire et financier international que l'on connaît, l'Etat considère qu'il faut plutôt accompagner ce mouvement que traîner les pieds", a estimé M. Chatel en rendant compte devant la presse des travaux du Conseil des ministres.
"L'Etat répond présent à une fusion qui est la démarche volontaire des deux organismes (...) qui va permettre de constituer le deuxième groupe bancaire français, un des géants de la banque en Europe", a-t-il relevé.
"Il y a un mois, on nous expliquait qu'on faisait un cadeau aux banques, un chèque en blanc, sans exiger aucune contrepartie (...) aujourd'hui nous proposons à la future entité fusionnée d'avoir un système participatif où l'Etat va avoir un certain nombre de contreparties et (...) on nous explique que ce n'est pas ce qu'il fallait faire. Il faut choisir", a noté M. Chatel.
"Nous nous adaptons de manière pragmatique à la situation", a insisté le secrétaire d'Etat à l'Industrie.
Le porte-parole du gouvernement a également indiqué que les détails de la participation de l'Etat sous la forme d'un "prêt convertible en actions" seraient dévoilés "très prochainement".
Selon l'Elysée, l'Etat annoncera jeudi qu'il va entrer "à hauteur de 20%" dans le capital du futur deuxième groupe bancaire français.