Le chômage partiel, qui permet aux entreprises rencontrant des difficultés exceptionnelles de maintenir l'emploi, a déjà coûté 50,5 millions d'euros à l'Etat en 2008 en raison du début de la crise, selon un chiffre communiqué par le secrétariat d'Etat à l'Emploi.
Le chômage partiel avait notoirement diminué depuis l'an 2000, notamment en raison du passage aux 35 heures, qui permet aux entreprises d'annualiser le temps de travail et de programmer des semaines variables, au gré de l'activité.
En 2005, dernière statistique disponible auprès du ministère de l'Emploi (Dares), l'indemnisation du chômage partiel avait coûté 16,6 millions d'euros à l'Etat.
Interrogé pour 2009, l'entourage du secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a indiqué lundi soir à l'AFP ne pas disposer de chiffres fiables, promettant une prévision dans quelques semaines quand on aura plus de recul, et répétant que la facture sera plus élevée qu'en 2008.
A l'origine, une enveloppe de 40 millions d'euros était prévue en loi de finances 2009 mais qui n'a plus aucun sens avec la crise.
Selon FO, un département comme l'Ile-et-Vilaine (Rennes) comptait en janvier 15 à 20.000 salariés concernés, et le Maine-et-Loire (Angers) 4 à 5.000. Dans ce département, le chômage partiel est couplé avec des licenciements secs.
Autre exemple, la région Franche-Comté a enregistré une multiplication par plus de quinze du nombre d'heures de chômage technique autorisées sur la période juillet-novembre 2008, par rapport aux cinq même mois de 2007, selon des données de la direction régionale du Travail.
En novembre, 6.000 salariés et une centaine d'établissements étaient touchés dans cette région. Ces personnes n'apparaissent pas dans les statistiques du chômage, mais perdent un part non négligeable de leur salaire.