Le président du Medef Guadeloupe Willy Angèle a estimé dimanche soir qu'un emploi sur huit pourrait disparaître dans le secteur privé à cause de la grève qui paralyse le département depuis bientôt cinq semaines, estimant les dépôts de bilan prévisibles entre 800 et 1.400.
"Si le conflit s'arrêtait aujourd'hui, entre 800 et 1.400 dépôts de bilan sont prévisibles et entre 8.000 et 12.000 emplois pourraient être détruits dans le secteur privé sur un total de 79.000", a affirmé au téléphone M. Angèle à l'AFP.
Selon lui la baisse de chiffre d'affaires des entreprises est de 80 à 90% et les prix alimentaires dans les petits commerces qui ouvrent encore ont été multipliés par deux ou trois.
M. Angèle a rappelé que 95% des entreprises guadeloupéennes ont moins de 10 salariés et n'ont pas les reins financiers solides: "60% des TPE (très petites entreprises) ont des dettes sociales".
Il affirme avoir le sentiment que le Medef guadeloupéen est "le seul" à faire des propositions à la fois à l'Etat et au collectif LKP et réclame une loi-programme spécifique et un "plan de soutien de l'économie" pour le département.