La CGPME a "contesté vigoureusement" vendredi l'interprétation faite la veille par le président du régime d'assurance chômage (Unedic), Geoffroy Roux de Bezieux (Medef), selon laquelle les cotisations chômage ne baisseraient pas cette année.
"Je conteste vigoureusement les propos de M. Roux de Bézieux concernant la position de la CGPME. J'ai très clairement confirmé lors du bureau Unedic que l'accord doit être appliqué intégralement, y compris sur la baisse de cotisations envisagée au 1er juillet 2009. Un autre représentant du Medef s'est associé à ma position", a déclaré à l'AFP le vice-président de la CGPME, Jean-François Veysset.
M. Veysset a aussi affirmé que "les membres du bureau de l'Unedic n'ont pas le pouvoir de remettre en cause l'accord, qui doit être transposé dans la convention devant entrer en vigueur au 1er avril".
Les huit organisations patronales et syndicales gérant l'Unedic ont examiné lors d'un bureau mercredi les projections financières du régime pour 2009-10, sur la base d'un maintien à 6,4% des cotisations chômage.
"Il n'y a pas eu de vote formel, mais la CGPME n'a pas manifesté d'opposition particulière", a indiqué le lendemain à la presse le président de l'Unedic.
La nouvelle convention d'assurance-chômage, issue d'un accord négocié avant Noël et en voie d'agrément, ouvre la voie à une baisse de cotisations au 1er juillet 2009 si le régime dégage un excédent semestriel d'au moins 500 millions d'euros.
Mais, selon M. Roux de Bézieux, le bureau de l'Unedic "n'est pas obligé de d'appliquer mathématiquement" cette mesure.
De son côté, M. Veysset a affirmé vendredi avoir "demandé à l'Unedic de prévoir une situation 2008-2009-2010 intégrant non seulement le nouveau paramétrage de l'assurance chômage, mais également la prise en compte de la baisse de cotisation telle que prévisible".
"Compte tenu de l'excédent prévu de 900 millions d'euros (en 2009) et l'application des nouvelles règles seulement au 1er avril, il y a de fortes chances que cette baisse s'applique", selon lui.
En cas de baisse, même symboliquement de 0,05%, l'Unedic se priverait de 89 millions d'euros cette année, et 230 millions en 2010, selon les chiffres cités par M. Roux de Bézieux.