
Les suppressions d'emplois chez ArcelorMittal pourraient dépasser les 9.000 initialement prévues, son plan de départs volontaires étant désormais étendu aux salariés de la production, a indiqué mercredi Aditya Mittal, directeur financier du géant mondial de l'acier.
Cherchant à réduire ses coûts face à une demande en acier en forte baisse, ArcelorMittal avait annoncé en novembre vouloir supprimer dans les fonctions support 9.000 emplois dans le monde, dont 1.400 en France, dans le cadre d'un guichet de départs. Cela représente environ 3% de ses effectifs.
"L'étendue du programme (de départs volontaires) est plus grande dans le sens où nous l'étendons aussi aux employés travaillant dans la production", a déclaré Aditya Mittal, lors d'une conférence téléphonique.
Par conséquent, le nombre de départs volontaires "sera peut-être plus élevé" que les 9.000 initialement recherchés, a-t-il ajouté, sans vouloir avancer un nouveau nombre.
"En fonction des conditions du marché, cela pourrait être plus", a ajouté le PDG, Lakshmi Mittal, lors d'une conférence de presse.
Il a affirmé ne pas penser qu'il y aurait de départs forcés, mettant en avant le dialogue en cours avec les syndicats.
Ces réductions d'effectifs étaient "nécessaires à cause de la crise économique mondiale", a assuré le patron du groupe, alors que le groupe a été accusé d'utiliser la crise comme prétexte pour supprimer des emplois.
Aditya Mittal a indiqué espérer donner davantage d'informations sur l'avancée de ce programme à la publication des résultats du premier trimestre fin avril.
Alors que ses bénéfices 2008 ont fondu de 9% face à une fin d'année déficitaire, ArcelorMittal compte continuer à réduire sa production d'environ 45% (bien 45%) au premier trimestre 2009, comme c'était le cas au quatrième trimestre 2008.