Le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, a annoncé jeudi que "l'on supprimera la taxe professionnelle en 2010 parce que je veux que l'on garde des usines en France", une mesure dont il a chiffré le coût à huit milliards d'euros.
"Je vous l'annonce: on supprimera la taxe professionnelle en 2010 parce que je veux que l'on garde des usines en France", a déclaré M. Sarkozy lors de son intervention radioûtélévisée sur la crise.
La mesure sera générale. "On ne peut pas dire: on va supprimer pour l'industrie automobile mais pas pour l'industrie sidérurgique ou pas pour l'industrie textile", a-t-il expliqué.
Le chef de l'Etat a chiffré le coût de la mesure à "huit milliards" d'euros.
"Je vais engager un ensemble de discussions avec des associations d'élus locaux. Il y a des possibilités autour de la taxe carbone notamment. Nous verrons", a-t-il déclaré, interrogé sur les manières de compenser le manque à gagner lié à la suppression de la taxe professionnelle.
"On ne peut plus avoir tout notre système de fiscalisation basée sur la production si on veut garder des emplois en France", selon M. Sarkozy.
"Je ne peux pas dire aux actionnaires pour le coup: ne délocalisez plus, relocalisez, et en même temps leur laisser des charges et des contraintes qui font qu'ils ne s'en sortiront plus", selon le chef de l'Etat.
Nicolas Sarkozy a aussi évoqué "un certain nombre d'obligations" à la charge des entreprises en contrepartie de l'argent public.
"Si on donne de l'argent aux industries automobiles pour se restructurer, ce n'est pas pour apprendre qu'une nouvelle usine va partie en Tchéquie ou ailleurs", a-t-il poursuivi.