Les marchés européens sont attendus dans le vert dans le sillage de Wall Street et des places asiatiques. A Paris, les investisseurs réagiront aux résultats d'Alcatel-Lucent qui ont été négativement impactés par de lourdes dépréciations et à l'important contrat signé par Areva pour la construction de plusieurs réacteurs nucléaires en Inde. Au chapitre économique, l'enquête ADP sur l'emploi privé pour janvier donnera une indication sur la plus ou moins mauvaise santé du marché du travail américain avant les chiffres officiels de vendredi.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une bougie blanche de 99 points, mettant fin à trois chandeliers noirs et comblant le gap baissier de la veille. En terminologie japonaise, les intérêts acheteurs ont repris en main le contrôle du marché. Toutefois, le CAC 40 demeure toujours inscrit dans une phase de consolidation entre la résistance à 3100 points et le support à 2870 points. Grâce au fort rebond hier des indices américains (marchés directeurs), l'indice devrait en profiter ce matin dès l'ouverture (+0.80% selon la lecture des contrats futures). Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay maintient son opinion neutre sur le CAC 40 et observera la réaction de l'indice au contact de la résistance à 3100 points.
Les valeurs à suivre
ALCATEL-LUCENT
Alcatel-Lucent a essuyé une perte nette de 3,892 milliards d'euros au quatrième trimestre après avoir enregistré une dépréciation de goodwill et d'actifs incorporels de 3,910 milliards d'euros. Le résultat d'exploitation ajusté s'est élevé à 297 millions d'euros, soit 6% des revenus. Les revenus sont ressortis à 4,954 milliards d'euros, en baisse, à taux de change constant, de 7,5%. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un résultat d'exploitation de 264 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 4,916 milliards d'euros.
GL EVENTS
GL events a réalisé un chiffre d'affaires 2008 de 605,7 millions d'euros, en baisse de 4,4%. Le groupe a rappelé que les cessions d'activité réalisées en 2007 représentaient 55 millions d'euros de chiffre d'affaires en année pleine. Le spécialiste de l'évènementiel souligne qu'il a confirmé au quatrième trimestre 2008 son retour à la croissance. Sur cette période, les ventes ont atteint 194,7 millions d'euros, en progression de 5,6%. La croissance organique s'est élevée à 8,7%.
UBISOFT
Ubisoft a annoncé l'expansion de son activité de développement à Vancouver (Canada) grâce à l'acquisition du développeur de jeux vidéo Action Pants Inc. « Ce nouveau studio constitue la première équipe de création interne d'Ubisoft située sur la côte ouest nord-américaine », a précisé l'éditeur de jeux vidéo. « 2009 marquera la sortie de son premier titre, un jeu de sport développé exclusivement sur Wii. Cette nouvelle propriété intellectuelle pérennisera le récent succès obtenu par Ubisoft sur le segment sportif grâce à la franchise Shaun White Snowboarding », a ajouté Ubisoft.
VINCI
Le chiffre d'affaires consolidé 2008 de Vinci s'est établi à 33,5 milliards d'euros en hausse de 10%. «Cette hausse, conforme aux objectifs, traduit une croissance organique de 4,4%, l'impact de la croissance externe pour 6,5% et un effet de change de -0,9%», a précisé le groupe de BTP et de concessions. Au quatrième trimestre, les ventes ont atteint 8,8 milliards d'euros, en progression de 2%. Vinci estime que l'activité est « restée soutenue ».
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois de janvier / ZONE EURO
11h00
Ventes au détail pour le mois de décembre / ZONE EURO
14h15
Enquête ADP sur l'emploi privé pour janvier / ETATS-UNIS
16h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois de janvier / Etats-Unis
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / Etats-UnisCe matin, l'euro cote 1,3027 face au billet vert.
Hier à Paris
Après un passage dans le rouge en milieu de journée, les marchés européens ont repris des couleurs dans l'après-midi, avant de clôturer en nette hausse. Le rebond inattendu des promesses de ventes de logement aux Etats-Unis a redonné un coup de fouet aux marchés, suscitant un regain d'espoir chez les investisseurs. Les places européennes ont suivi l'impulsion des Etats-Unis, opérateurs télécoms en tête. Le secteur a profité du relèvement des prévisions de Vodafone. A la clôture, le CAC 40 s'accordait de 1,79% à 2 982,39 points tandis que l'Eurofirst 80 avançait de 2,09% à 2 839,50 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fini en nette hausse après avoir accru ses gains en seconde partie de séance. Les indices ont été soutenus en début de séance par le rebond inattendu des promesses de ventes de logements anciens aux Etats-Unis. Le secteur financier n'a pas, lui, profité de cette marée montante. Sur le plan des sociétés, Merck a tiré son épingle du jeu en dépassant les attentes de Wall Street, tandis que Motorola a été sanctionné pour ses lourdes pertes. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 1,78% à 8078,36 points et le Nasdaq Composite en progression de 1,46% à 1516,30 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Goodwill ou survaleur : Ecart positif entre la valeur d'acquisition d'un actif et sa valeur comptable.
Lors de la prise de contrôle d'une société par une autre, l'acquéreur paye en général un prix supérieur à la valeur des capitaux propres : cet écart est appelé la survaleur. Il correspond en général à des éléments immatériels, comme la marque, qu'on évalue subjectivement.
Croissance interne ou externe : Croissance organique (interne), croissance externe
La croissance est dite interne (ou organique) si elle résulte du développement de l'activité propre de l'entreprise.
Quant à la croissance externe, elle résulte d'un changement de périmètre de la société par acquisition ou rapprochement avec des sociétés concurrentes ou complémentaires qui permettent d'augmenter le volume d'activité.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.