La Grèce a accepté mercredi de soumettre à l'examen de la Commission européenne l'aide d'urgence de quelque 500 millions d'euros qu'elle a promise à ses agriculteurs en colère, même si elle estime que l'enveloppe respecte les règles de l'UE.
Le ministre grec de l'Agriculture Sotiris Hatzigakis, qui s'est entretenu à Bruxelles avec la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer-Boel, "va fournir davantage d'informations concernant les mesures qui vont être prises" par son gouvernement, a indiqué un porte-parole de la Commission à l'issue de l'entretien.
L'exécutif européen "va examiner les mesures conformément aux procédures normales de l'Union européenne" qui encadrent strictement le versement des aides publiques afin d'éviter toute distorsion de concurrence entre les pays, a-t-il ajouté.
Le gouvernement grec assure que l'aide d'urgence, annoncée alors que les agriculteurs manifestent dans le pays depuis deux semaines face à la baisse des prix de leurs denrées, est tout à fait légale.
Dans un communiqué publié à Athènes, M. Hatzigakis a indiqué avoir informé la Commission "des dommages (subis par) la production agricole en 2008 (en Grèce) ainsi que de la légitimité de NOS actions".
"J'ai souligné qu'il s'agit de dégâts provoqués à la production par des intempéries", a-t-il dit, en se montrant très optimiste sur la conformité des aides prévues avec les règles de l'UE: "J'assure nos agriculteurs qu'ils seront dédommagés le plus tôt possible".