L'euro s'échangeait en baisse face au dollar vendredi en fin d'échanges européens, après un recul moins fort qu'anticipé du produit intérieur brut américain au quatrième trimestre, la monnaie unique pâtissant aussi des mauvais chiffres de l'inflation et du chômage en zone euro.
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,2800 dollar contre 1,2954 dollar jeudi soir vers 22H00 GMT.
La monnaie européenne lâchait également du terrain face au yen à 115,06 yens contre 116,56 yens la veille.
Le billet vert reculait aussi face à la devise nipponne à 89,92 yens contre 89,97 yens jeudi soir.
Le yen a bien résisté malgré les chiffres désastreux de l'économie japonaise qui a affiché vendredi une chute record (-9,6%) de la production industrielle en décembre et un taux de chômage à un plus haut depuis près de trois ans à 4,4%.
Le dollar s'est maintenu en hausse après les chiffres du PIB des Etats-Unis, qui a baissé bien moins que prévu au quatrième trimestre, reculant de 3,8% en rythme annuel.
Les analystes tablaient sur un produit intérieur brut en baisse de 5,4% pour ces trois mois d'automne.
La monnaie unique, de son côté, avait déjà été mise sous pression en raison des attentes d'une nouvelle baisse des taux par la Banque centrale européenne (BCE), avec la publication des chiffres de l'inflation en zone euro qui s'est affichée au plus bas depuis dix ans en janvier à 1,1%.
De plus, le taux de chômage dans la zone euro est monté à 8% en décembre, son plus haut niveau depuis plus de deux ans du fait de la récession qui entraîne une multiplication des plans de suppressions d'emplois.
"La nette hausse du chômage en Allemagne et les commentaires de Jean-Claude Trichet (président de la BCE, ndlr) suggérant que les taux pourraient encore baisser ont poussé l'euro davantage sur la pente baissière où il se trouvait depuis la veille" commentaient les analystes de BNP Paribas.
"Les propos du financier George Soros selon lequel la monnaie unique ne pourrait survivre à la crise sans un plan d'épuration des dettes +toxiques+ n'ont fait qu'ajouter à la pression sur l'euro" ajoutaient-ils.
"La tentation des marchés d'être plus optimistes est flagrante" relevait pour sa part Hervé Goulletquer de Calyon, précisant que "le diable se cachait dans les détails : si les responsables américains confirment qu'ils travaillent sur des projets d'absorption d'actifs toxiques toujours présents sur les bilans des banques, il reste à préciser quels type d'actifs seront pris en considération et à quel prix".
Le rouble poursuivait sa chute et se rapprochait rapidement du niveau plancher fixé la semaine dernière à 41 roubles par la Banque centrale de Russie (BCR) qui s'est engagée à défendre, si nécessaire en puisant à nouveau dans ses réserves de devises.
Le panier dollar-euro qui sert de référence à la BCR a grimpé jusqu'à 40,45 roubles vers 13H20 GMT.
Vers 17H00 GMT, la livre sterling progressait face à l'euro à 88,98 pence pour un euro, comme face au dollar à 1,4381 dollar.
La monnaie helvétique gagnait du terrain face à la devise européenne à 1,4891 franc suisse pour un euro mais en perdait face au dollar à 1,1638 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 919,50 dollars au fixing du soir contre 892,25 dollars la veille.
Le yuan chinois a fini à 6,8519 yuans pour un dollar contre 6,8380 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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17H00 GMT 22h00 GMT
EUR/USD 1,2800 1,2954 EUR/JPY 115,06 116,56 EUR/CHF 1,4891 1,4938 EUR/GBP 0,8898 0,9059 USD/JPY 89,92 89,97 USD/CHF 1,1638 1,1530 GBP/USD 1,4381 1,4297