Près de 1.200 entreprises en danger ont obtenu un crédit bancaire après intervention de la médiation du crédit, a indiqué lundi René Ricol, le médiateur du crédit, lors d'une conférence de presse à Paris.
"1.198 entreprises sont confortées dans la poursuite de leurs activités, soit 300 entreprises de plus depuis le début de l'année", précise la médiation du crédit dans son rapport d'activité, qui affirme que cela continue à préserver quelque 30.000 emplois.
Depuis le lancement de ce dispositif fin octobre, 4.439 entreprises ont saisi les services du médiateur du crédit, chargé de s'assurer que les entreprises bénéficient bien de l'argent public prêté aux banques.
Dans 95% des cas, ces entreprises comptent moins de 50 salariés, précise le rapport, qui souligne une prédominance d'entreprises dans les secteurs du commerce (33%), des services (28%) et du bâtiment (22%).
Lors de la conférence, M. Ricol a réaffirmé que les banques se sont engagées, en "temps de crise", à ne plus avoir recours à la notion de "soutien abusif", souvent utilisée pour ne pas accéder à la demande de crédit d'une entreprise.
La loi prévoit en effet qu'une banque puisse être rendue responsable d'avoir soutenu une entreprise défaillante.
"Sauf cas exceptionnel qui impliquerait un risque anormal pour l'établissement, les banques n'utiliseront pas, dans cette période et dans leurs discussions avec la Médiation du Crédit, la notion de soutien abusif pour refuser de financer une entreprise", indique parallèlement la Fédération bancaire française (FBF) dans un communiqué.
"Nous avons décidé ensemble qu'en période de crise, nous devions tous prendre plus de risques", a déclaré Georges Pauget, président de la FBF, présent lundi aux côtés de M. Ricol.
Egalement représenté lors de cette conférence, le secteur des assurances-crédit, qui couvre les entreprises en cas de défaillance de leur clients, a pris des engagements avec la médiation pour "faciliter l'accès à l'assurance-crédit à toutes les entreprises et permettre un traitement efficace des dossiers en médiation".
Les principaux acteurs du secteur ont ainsi signé une convention de partenariat avec le médiateur du crédit le 22 janvier dernier.
Le médiateur a également indiqué qu'un statut intermédiaire, celui de tiers de confiance, a été créé pour faciliter les démarches des entreprises, en les "recevant pour les aider à anticiper et à préparer leurs dossiers de médiation".
L'accord donnant naissance à ce statut a été signé par la CGPME, le Medef, l'UPA, les chambres de métiers et les chambres de commerce.