L'ancien premier secrétaire du PS, François Hollande, estime qu'il faut "compléter" le contre-plan de relance du PS par des mesures de redistribution fiscales pour éviter la "fuite en avant vers l'endettement" public.
"Tout plan de relance doit concilier trois impératifs: le soutien à la consommation, la préparation de l'avenir avec l'investissement, et la maîtrise de l'endettement public", a affirmé dans une interview à paraître dans La Tribune mardi, le député de Tulle.
Selon lui, "le gouvernement a laissé filer depuis deux ans les déficits" qui "vont atteindre un record historique fin 2009, sans doute proche de 6% du PIB".
"C'est pourquoi", selon lui, le plan de relance de 50 milliards d'euros annoncé la semaine dernière par Martine Aubry, "doit être complété par un plan de redistribution fiscale, qui permette d'éviter la fuite en avant vers l'endettement".
"Il faut revenir sur les baisses d'impôt sur les tranches supérieures, mettre fin aux mécanismes de stock-options, retraites chapeau, primes de départ... et allégements d'ISF", a affirmé M. Hollande.
Lors du débat au PS sur le plan de relance, M. Hollande s'était dit réticent à une baisse d'un point du taux de la TVA - prônée par le plan- et suggéré l'octroi de deux chèques de 500 euros - au lieu d'un - à destination des plus modestes.