Le patron de la CFE-CGC Bernard Van Craeynest, dont le syndicat a rejeté l'accord sur l'assurance chômage, a évoqué jeudi la piste d'une lettre d'accompagnement qui permettrait de "clarifier" le document.
"J'ai demandé au Premier ministre de créer les conditions pour nous retrouver autour de la table pour acter un certain nombre de choses", a dit M. Van Craeynest à l'AFP après un entretien avec François Fillon à Matignon.
"Je ne suis pas accroché à une réouverture des négociations à tout prix, a-t-il poursuivi. Mais lorsqu'il existe des accords, il y a la possibilité de mettre une lettre d'accompagnement qui stipule la manière dont il faut entendre tel ou tel article, et la manière dont on compte les mettre en oeuvre. Il y a peut-être une piste autour de cela".
Après la CFTC, FO et la CGT, la CFE-CGC a rejeté mardi l'accord sur l'assurance chômage négocié avec le patronat. Le gouvernement doit maintenant dire s'il donne son feu vert au texte approuvé par la CFDT et, côté patronal, par le Medef et l'UPA.
M. Van Craeynest a de nouveau estimé qu'il y a avait "nécessité de clarification" de l'article 7 de l'accord qui prévoit la diminution des cotisations au 1er juillet. Du fait de la crise, ce système contribuerait à "dégrader sensiblement le résultat de l'assurance chômage", estime-t-il.