Hervé Novelli, secrétaire d'Etat (UMP) aux PME, a déclaré mercredi qu'il ne laisserait pas "les apprentis sorciers socialistes mettre à mal le développement des PME" en supprimant la loi TEPA (paquet fiscal), anticipant ainsi l'annonce du plan socialiste anticrise.
"Je ne laisserai pas les apprentis sorciers socialistes qui envisagent la suppression de la loi TEPA, dans cette période difficile et cruciale pour les PME, mettre à mal le développement de ces dernières et faire peser un risque majeur sur la relance", a déclaré à l'AFP M. Novelli, avant la présentation du plan du PS, intitulé "Agir vraiment contre la crise".
Le PS prévoit dans le cadre de ce plan la suppression de la loi Travail-Emploi-Pouvoir d'achat, votée en juillet 2007, qui permet notamment des exonérations fiscales pour les redevables de l'ISF (Impôt sur la fortune) investissant dans le capital des PME.
M. Novelli a défendu ce dispositif: "plutôt l'entrepreneur que le percepteur", a-t-il dit.
"En une année, a-t-il poursuivi, 92.000 redevables de l'ISF sont devenus des investisseurs individuels par ce biais". Grâce à cette mesure "extraordinairement puissante", a-t-il ajouté, "930 millions d'euros ont été investis dans le capital des PME".
Ce "quasi milliard intervient de manière fort opportune". "Revenir sur ce dispositif unanimement approuvé par les PME, serait une catastrophe", a ajouté le ministre, et chef de file des Réformateurs (aile libérale de la majorité).
De même, a-t-il ajouté, "revenir sur le dispositif des heures supplémentaires (prévu dans la loi TEPA) dont bénéficient près de six millions de salariés reviendrait à détruire leur pouvoir d'achat, à renchérir le coût du travail et donc à fragiliser les entreprises".