Le président de la CFE-CGC, Bernard Van Craeynest, a demandé mardi au gouvernement, après le rejet par son organisation de l'accord sur l'assurance chômage, de "créer les conditions d'un dialogue" permettant d'amender ce texte.
En refusant cet accord et en exerçant un droit d'opposition à son encontre, "nous voulons signifier au gouvernement qu'il lui appartient de créer les conditions d'un dialogue" permettant "de sortir de la situation actuelle", a déclaré M. Van Craeynest lors d'un point de presse consécutif à la réunion du comité directeur.
"Je critique l'automaticité de la baisse des cotisations" prévue par l'accord et, "compte tenu de la conjoncture, je considère que la baisse des cotisations n'est pas d'actualité", a affirmé le président de la centrale des cadres en soulignant qu'"on mesure chaque jour davantage l'ampleur de la crise" et ses répercussions sur l'emploi.
Il a demandé en particulier que soit "clarifié" l'article 7 de l'accord qui prévoit la diminution des cotisations au 1er juillet si le régime d'assurance chômage (Unedic) dégage "un résultat d'exploitation excédant au moins 500 millions d'euros".
"Je ne souhaite pas nous placer dans la nasse et constater dans quelques mois qu'on a construit un système qui pénalise les demandeurs d'emploi en repartant dans des restrictions supplémentaires", a aussi déclaré M. Van Craeynest. A ce moment-là en effet, il sera impossible d'obtenir du patronat une hausse des contributions des entreprises, selon lui.
En revanche, "on aurait abouti à ce texte au mois de juin, très probablement, on signait en juin", dans un contexte économique très différent, a dit M. Van Craeynest.
Interrogé pour savoir s'il souhaitait que l'Etat demande aux partenaires sociaux de renégocier, le dirigeant syndical a répondu: "par exemple".