Le Premier ministre britannique Gordon Brown a indiqué dimanche qu'il annoncerait lundi un nouveau plan de sauvetage des banques destiné à soutenir les prêts à l'économie, en marge d'un sommet sur Gaza à Charm-el-Cheikh, en Egypte.
"Nous avons recapitalisé les banques. Nous avons injecté de l'argent dans l'économie. Nous savons que le problème essentiel des banques au niveau international, c'est la relance des prêts", a déclaré M. Brown à des journalistes qui l'accompagnaient lors de sa visite à Charm-el-Cheikh, en Egypte.
"C'est ce que nous allons faire demain (lundi) et c'est là-dessus que porte le programme", a-t-il ajouté.
"Ce que nous voulons faire maintenant, c'est relancer les prêts et vous verrez demain (lundi) que des mesures seront prises pour faire en sorte que les banques et les institutions non bancaires soient capables de prêter à nouveau de l'argent, d'accroître le volume des prêts et, dans certains cas, de commencer à accorder des prêts", a-t-il poursuivi.
"Nous souhaitons que les entreprises disposent de l'argent dont elles ont besoin pour créer des emplois et assurer les investissements nécessaires pour leur avenir. Je souhaite que ceux qui ont une hypothèque puissent avoir accès à des taux qu'ils peuvent se permettre. C'est là-dessus que porte le programme de demain", a-t-il expliqué.
M. Brown n'a pas détaillé les mesures qui seront annoncées lundi.
Selon les médias, ces nouvelles mesures, qui interviennent trois mois après un premier plan de sauvetage financier salué de par le monde, consistent principalement à mettre au point un système d'assurance sur les deniers publics des actifs à risque des banques.
Le programme pourrait concerner 100 milliards de livres (110 milliards d'euros) d'actifs douteux, selon le Sunday Times. Les experts évaluent à 200 milliards de livres (220 milliards d'euros) le montant total des actifs à risque que possèdent les banques britanniques.
Londres avait déjà lancé en octobre un programme de 37 milliards de livres (41 milliards d'euros) visant à recapitaliser les banques et qui a conduit à la nationalisation partielle de plusieurs d'entre elles, dont RBS et Lloyds TSB/HBOS.
Le nouveau plan ne concernera pas cette fois-ci une injection directe d'argent dans les banques. Il s'agira plutôt pour le gouvernement d'assurer, moyennant des frais, les actifs "pourris" des instituts, leur permettant ainsi de libérer de l'argent pour accroître le montant des prêts qu'ils allouent.