Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a demandé vendredi au Premier ministre François Fillon de rouvrir les négociations sur le projet de convention sur l'assurance chômage, uniquement approuvé par la CFDT côté syndicats.
"Je lui ai indiqué que le projet de convention d'indemnisation du chômage avait si peu de soutien des représentants des salariés qu'il n'était pas envisageable que le gouvernement l'agrée en l'état et qu'il devait au contraire se prononcer pour une réouverture des négociations", a déclaré M. Thibault à l'issue d'une rencontre avec le chef du gouvernement. Le Premier ministre ne lui a pas indiqué quelles étaient ses intentions sur ce dossier.
Seule la CFDT, le Medef et l'UPA (artisans) se sont prononcés pour le nouveau texte, FO, la CGT et la CFTC l'ayant rejeté au motif qu'il n'offrait pas aux chômeurs une indemnisation à la hauteur des risques de la crise.
La CFE-CGC doit annoncer sa décision le 20 janvier.
En théorie, la nouvelle convention d'assurance chômage n'a besoin de la signature que d'un syndicat et d'une organisation patronale.
En ce qui concerne le service minimum, revenu au devant de l'actualité après le blocage total de la gare Saint-Lazare mardi, M. Thibault a estimé qu'"on a suffisamment réglementé les conditions d'exercice du droit de grève".
Par ailleurs, il a une nouvelle fois souhaité que le gouvernement consulte les organisations syndicales sur de nouvelles mesures en faveur de l'industrie automobile, frappée de plein fouet par la crise.
Enfin, interrogé sur le nouveau ministre du Travail Brice Hortefeux, anciennement à l'Immigration, M. Thibault a déclaré: "A l'expérience il vaut mieux livrer des appréciations sur les actes plutôt que sur les individus quelles que soient les opinions qu'on puisse avoir sur les mandats exercés auparavant".