
Le président Nicolas Sarkozy a demandé jeudi dans un discours à Vesoul (Haute Saône) aux dirigeants des banques françaises de suspendre cette année la "part variable" de leurs rémunérations sur les résultats de 2008, en contrepartie du soutien financier que l'Etat leur a apporté.
"Je demande aux banques de prendre de nouvelles initiatives" et de "suspendre en 2009 la part variable des rémunérations de leurs dirigeants sur les résultats de 2008", a lancé M. Sarkozy lors d'un discours de voeux aux "forces économiques", estimant que "c'est bien la moindre des choses".
Le président a annoncé qu'il avait chargé sa ministre de l'Economie, Christine Lagarde, "d'étudier les conditions" d'une nouvelle "intervention de l'Etat" pour soutenir les banques françaises.
Une "intervention assortie de trois nouvelles contreparties", sur le financement de projets précis, sur les dividendes versés aux actionnaires et en matière de rémunération des dirigeants.
Le chef de l'Etat a ainsi menacé de légiférer si les recommandations du Medef et de l'Association française des entreprises privées (Afep) encadrant les rémunérations des patrons n'étaient pas appliquées "à la fin du premier trimestre".