Les caisses régionales du Crédit Agricole ont ouvert 2 millions de nouveaux Livrets A, produit d'épargne populaire dont la distribution a été élargie à toutes les banques françaises le 1er janvier, selon un communiqué publié mardi.
A fin décembre, deux millions de Livrets A avait été pré-souscrits au sein des caisses régionales depuis le lancement de la campagne de réservation début septembre.
"C'est un premier bilan très satisfaisant: nous avons fait en quatre mois autant que la Caisse d'Epargne et la Banque Postale en un an", a-t-on indiqué à la Fédération nationale du Crédit Agricole.
A ce chiffre s'ajoutent 200.000 demandes de transferts de livrets A que détenaient des clients du Crédit agricole à la Caisse d'épargne ou à la Banque postale, a-t-on précisé.
Avec 20 millions de clients particuliers, les caisses régionales du Crédit Agricole ont la part de marché la plus importante en France, de l'ordre de 28%. Interrogée par l'AFP, la Société Générale a fait état de "quelques centaines de milliers de Livrets A réservés". BNP Paribas communiquera ses chiffres lors de la publication de ses résultats annuels le 19 février et Banque Populaire la semaine prochaine.
La fin du monopole du Livret A dont jouissaient la Caisse d'Epargne et la Banque Postale avait été exigée en mai 2007 par la Commission européenne, au terme d'une bataille de plusieurs années dont le Crédit Agricole avait été le fer de lance.
Elle intervient alors que ce produit, déjà très prisé des Français, a pulvérisé tous les records de collecte en 2008: 13,18 milliards d'euros de versements nets (une fois déduits les retraits), soit pratiquement deux fois plus que l'ancien record de 7,05 milliards d'euros qui datait de 1995.
Attirés par un taux de rémunération à 4%, ainsi que par la sécurité de ce produit dans un contexte de crise financière, plus de deux millions de Français ont ouvert un Livret A en 2008, portant le total des livrets en circulation à plus de 46 millions.
L'attractivité du Livret A pourrait toutefois souffrir de la baisse de son taux de rémunération, qui devrait passer à 2,5%, voire moins, au 1er février.