Un dirigeant de la CFDT, Gaby Bonnand, a estimé lundi que si l'hostilité des confédérations CFTC, CGT et FO à l'accord sur l'assurance chômage se traduisait par "une opposition écrite" de leur part, "le gouvernement devra en tenir compte".
Interrogé sur la décision, lundi, de la CFTC de ne pas signer le compromis élaboré avec le patronat, M. Bonnand a répondu que "cela ne change rien" pour la CFDT, qui a décidé de signer le projet d'accord. "On respecte cette décision, de la même manière qu'on a envie qu'on respecte les nôtres".
Le dirigeant cédétiste, responsable du dossier assurance chômage, a aussi fait observer que "ne pas signer ne signifie pas qu'on s'oppose à l'accord".
"S'il s'avérait que la décision de trois organisations de ne pas signer se transformait en opposition écrite, le gouvernement devra en tenir compte, dans le cadre des nouvelles règles de la démocratie sociale", a-t-il ajouté.
Ces nouvelles règles prévoient qu'un accord n'est pas valable si des syndicats représentant une majorité des salariés s'y oppose.
Cependant, la représentativité des centrales syndicales au niveau national est mesurée par leurs résultats aux élections professionnelles à venir, et non par les élections prud'homales du mois de décembre dernier.
Gaby Bonnand a d'autre part insisté sur la responsabilité que prendraient les syndicats qui s'opposeraient formellement à l'accord sur l'assurance chômage. "Cela reviendrait à s'opposer à une amélioration du sort de dizaines et de dizaines de milliers de chômeurs aujourd'hui exclus de toute indemnisation", a-t-il plaidé.