Force ouvrière a demandé mercredi aux pouvoirs publics d'"assurer un contrôle des licenciements", au lendemain de l'envolée du chômage au mois de novembre, qui a vu le nombre d'inscrits à l'ANPE progresser de 64.000 (+3,2%).
Selon un communiqué de FO, cette hausse "montre l'ampleur de la crise économique et sociale qui s'installe et s'aggrave".
Pour la centrale de Jean-Claude Mailly, il faut "assurer un contrôle par les pouvoirs publics des licenciements afin de ne pas laisser se développer des restructurations d'opportunité".
FO demande aussi de "conditionner toute aide publique aux entreprises à des engagements précis en matière d'emploi, ce qui n'est pas le cas avec les banques".
Elle réclame "un plan de relance, de soutien à la consommation portant à la fois sur les augmentations de salaires et un encadrement du crédit" et revendique que soit "stoppée la réduction des effectifs dans la Fonction publique". Les services publics et régimes de protection sociale "jouent un rôle essentiel d'amortisseur social", fait-elle valoir.
Enfin, FO juge que devant l'ampleur de la crise, "il apparaît irréaliste, voire immoral, d'envisager des baisses de cotisations à l'assurance-chômage".
Selon un membre de la direction du syndicat, "une réunion exceptionnelle" du Bureau confédéral de FO doit se tenir "en milieu de semaine" prochaine pour décider si la confédération signera ou non le projet d'accord sur l'assurance chômage, qui prévoit une telle baisse à partir du 1er juillet 2008 si les finances de l'Unedic restent dans le vert.