La Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a écrit au Premier ministre François Fillon pour lui exprimer ses craintes concernant la hausse des cotisations vieillesse et l'indemnisation du chômage partiel, selon des courriers transmis mardi à l'AFP.
La CGPME avait déjà indiqué ne pas être signataire "pour l'instant" de l'accord négocié sur la revalorisation de l'indemnisation du chômage partiel.
Cet accord prévoit qu'au 1er janvier 2009, les heures de chômage partiel seront indemnisées sur la base de 60% du salaire horaire brut, au lieu de 50%.
La CGPME a fait une demande auprès de Bercy pour que le remboursement supplémentaire de l'indemnisation par l'Etat, qui est de 1,20 euro, soit modulé selon que l'entreprise compte moins ou plus de 250 personnes.
La CGPME souhaite "une modulation de la part supplémentaire de remboursement par l'Etat et propose que celle-ci s'élève à 1,40 euro pour les PME", écrit Jean-François Roubaud, le président de la CGPME à François Fillon, dans une lettre datée de lundi.
Par ailleurs, "les nouvelles règles consisteraient notamment à revaloriser l'indemnisation horaire minimale en la faisant passer de 4,42 euros à 6,84 euros, ce qui représente un surcoût notable pour les entreprises", s'inquiète-t-il.
Dans un second courrier, M. Roubaud rappelle que la CGPME s'est à plusieurs reprises exprimée récemment en faveur d'un report de la hausse de la cotisation patronale d'assurance vieillesse (+0,3%) "particulièrement inopportune", selon elle.
"Même si ce report a été plusieurs fois évoqué par voie de presse, aucune confirmation officielle n'est intervenue à ce jour", s'inquiète-t-il dans une lettre également datée de lundi.
Alors que la hausse des cotisations avait été "initialement prévue au 1er janvier 2009", M. Roubaud souhaite ainsi "confirmation sur ce point, si important pour les PME françaises".
Dans une interview publiée mi-décembre, le ministre du Travail Xavier Bertrand s'était déclaré "prêt à regarder le calendrier" des hausses de cotisation retraite prévues par le gouvernement "pour ne pas augmenter le coût du travail".