Le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson a annoncé vendredi qu'il allait demander prochainement au Congrès des Etats-Unis de débloquer la seconde tranche de 350 milliards de dollars prévue dans le plan de sauvetage du système financier approuvé en octobre.
Les mesures annoncées vendredi en faveur des constructeurs automobiles General Motors (GM) et Chrysler font que la première tranche prévue par ce plan a été entièrement allouée, indique M. Paulson dans un communiqué.
Même si le déboursement effectif de l'intégralité des fonds alloués ne se fera pas "avant le début de l'année prochaine", "il est clair [...] que le Congrès va devoir débloquer le reste [des fonds prévus par ce plan] pour soutenir la stabilité du système financier", ajoute-t-il.
"Je vais discuter des modalités avec les dirigeants du Congrès et l'équipe de transition du président élu dans un avenir proche", écrit M. Paulson.
Voté en octobre par le Congrès, le plan de sauvetage des banques institué par la loi de stabilisation économique d'urgence prévoit 700 milliards de dollars laissés à la discrétion de M. Paulson pour tenter de maintenir le système financier à flot. Cette somme était divisée en deux et le déblocage de la seconde tranche nécessitait un nouveau passage devant le Parlement.
Le gouvernement a déjà presque entièrement consumé la première tranche puisqu'il en a alloué 348,4 milliards, et même un peu plus si l'on ajoute les 4 milliards qui devraient être mis à la disposition de GM en février.
Deux cent cinquante milliards de dollars ont été alloués à la recapitalisation des banques. Sur ce montant, 167,5 milliards ont été déjà effectivement dépensés en échange d'une prise de participation de l'Etat fédéral dans le capital des banques secourues.
Vingt milliards de dollars ont été alloués à une facilité de soutien au crédit à la consommation, 25 milliards au sauvetage de la banque Citigroup, et 40 milliards à celui de l'assureur AIG.
A cela s'ajoutent les 13,4 milliards de dollars devant être débloqués rapidement sous forme de prêts pour GM et Chrysler, comme l'a annoncé le gouvernement vendredi.