Les plans de relance approuvés par les différents pays européens devraient contribuer autour de 0,85% à la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de l'UE, a indiqué jeudi le Commissaire européen aux Affaires économiques Joaquin Almunia.
Le Commissaire a indiqué avoir informé les ministres des finances et de l'économie de l'UE présents à Paris jeudi soir pour une réunion informelle des "premières estimations de l'impact de plans de relance adoptés par différents Etats membres".
"D'après nos premières estimations pour l'instant, l'impact estimé pour 2009 sera autour de 0,85% du PIB", a-t-il dit, ajoutant qu'une estimation plus précise sera donnée mi-janvier.
"A cela, il faut ajouter les ressources budgétaires (...), les programmes d'appui au secteur bancaire et une contribution beaucoup plus importante que prévu des stabilisateurs automatiques", a-t-il précisé.
Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, également présent à la réunion, a souligné pour sa part qu'il "nous apparaît très nécessaire que les orientations très courageuses prises par différents Etats puissent être mis en place le plus rapidement possible".
"J'ai indiqué combien la BCE était attachée à ce qu'on respecte les règles du pacte de stabilité et de croissance", a-t-il affirmé.
Selon lui la Commission européenne a précisé que les stabilisateurs automatiques devraient contribuer à hauteur de 1,5% supplémentaires à la croissance du PIB de l'Union européenne.
La ministre française de l'Economie Christine Lagarde a détaillé qu'en ajoutant les 0,85% des plans de relance et les 1,50% des stabilisateurs automatiques, l'effet cumulé devrait être d'une contribution de 2,35% "sans compter les plans de recapitalisation".
Les stabilisateurs automatiques permettent notamment de prendre en charge sur le budget de l'Etat certaines dépenses qui devraient en temps normal être davantage financées par les recettes fiscales, en laissant s'accroître temporairement le déficit public.