L'Etat apportera une aide supplémentaire, à raison de 1,20 euro par heure chômée, à l'indemnisation du chômage partiel, améliorée par un projet d'accord établi lundi par le patronat et les syndicats, a annoncé mardi le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez.
"Il y aura une revalorisation de la part de l'Etat, et notamment de l'allocation dite de chômage partiel, de 1,20 euro qui sera financée dans le cadre du plan de relance, dans le cadre des 500 millions d'euros qui ont été mis à part", a déclaré M. Wauquiez, interrogé à l'Assemblée nationale par le député UMP d'Ille-et-Vilaine Pierre Méhaignerie.
L'allocation spécifique de chômage partiel, versée par l'Etat à l'employeur en compensation partielle de l'indemnisation, s'élève actuellement à 2,13 euros par heure pour les entreprises de plus de 250 salariés, et à 2,44 euros pour les autres.
Selon le projet d'accord patronat-syndicats, le taux d'indemnisation des salariés au chômage partiel devrait passer de 50% à 60% du salaire horaire brut, avec un montant minimum porté de 4,42 à 6,84 euros par heure. Cette mesure prendrait effet au 1er janvier 2009.
La dernière revalorisation datait de 1993.
Ce projet d'accord comporte une clause liant son entrée en application à la publication d'un décret gouvernemental revalorisant "d'au moins 1,20 euro" l'heure chômée.
Devant la multiplication du recours au chômage partiel, le président Sarkozy avait, en novembre, jugé "urgent de relever le montant minimum de l'indemnisation" afin de "la porter au niveau du Smic", soit 8,71 euros bruts, et demandé aux partenaires sociaux "d'augmenter le taux de prise en charge des rémunérations perdues" au-delà de 50%.
A l'Assemblée, Laurent Wauquiez a aussi déclaré que "l'amélioration de la rémunération des salariés dans les périodes d'inactivité (...) ne suffit pas" et que le gouvernement souhaitait "développer avec la mobilisation de l'ensemble des outils" la formation professionnelle pour les salariés en chômage technique.