La CFDT a réagi positivement mardi à la proposition du Medef d'attendre la sortie de la crise pour baisser les cotisations chômage, à l'inverse de la CGT qui refuse toute baisse, à l'ouverture de la 6ème séance de négociation sur l'indemnisation des chomeurs.
La réunion a débuté au siège du Medef, avenue Bosquet à Paris, près duquel plusieurs centaines de manifestants (2.500 selon les organisateurs) intermittents du spectacle, chômeurs, salariés de l'ANPE et des Assedic, et travailleurs saisonniers, principalement CGT, se rassemblaient pour "exiger un véritable droit à l'emploi et refuser la précarité".
La présidente du Medef Laurence Parisot a déclaré mardi matin devant la presse être prête à "suspendre la baisse des cotisations" réclamée par le patronat, "tant que le gros de la crise n'est pas derrière nous", mais à condition qu'une clause très précise prévoie cette baisse.
Dans un document donné aux syndicats à l'ouverture de la réunion, le patronat propose que "les taux des contributions des employeurs et des salariés" soient "réduits au 1er janvier et au 1er juillet de chaque année" si le résultat financier du régime d'assurance chômage (Unedic) "est excédentaire" d'un nombre de "milliard(s) d'euros" encore à définir.
A son arrivée au Medef, Gaby Bonnand (CFDT) a jugé qu'"il y a une avancée sensible du patronat" qui "rend un peu plus optimiste". "Nous avons toujours dit que la baisse des cotisations n'était pas taboue si c'est sur la base de critères observables sur la situation du chômage et l'équilibre du régime".
La priorité pour la CFDT, a-t-il rappelé, est "une rentrée plus facile et plus rapide en indemnisation" des chômeurs.
En revanche, Maurad Rahbi (CGT) a reproché au patronat "d'être toujours sur une logique de baisse des cotisations à moyen et long terme et de redéploiement des droits vers ceux qui n'en ont pas au détriment de ceux qui en ont un peu". Il a ironisé sur "la phase de réconciliation" qui s'amorce entre le patronat et certains syndicats durant ces négociations.