Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a estimé lundi soir que le projet d'accord sur l'indemnisation revalorisée du chômage partiel en 2009 "n'était pas signable".
"Nous avons demandé des conditions pour que les entreprises mettent les salariés au chômage partiel, notamment qu'il n'y ait pas de trésorerie positive (...) on nous a dit non", a déclaré Bernard Thibault, interrogé sur Canal Plus.
"On verse des dividendes aux actionnaires et dans le même temps on met au chômage les ouvriers", a mis en avant le responsable de la CGT.
"Ce qui fait scandale (...) c'est que tout cela sera payé, non par les entreprises, mais par l'Etat c'est à dire par le contribuable", a poursuivi M. Thibault en estimant, en conclusion, que ce n'était pas "un accord signable par la CGT, c'est évident".
Selon l'accord finalisé lundi, le taux d'indemnisation des salariés au chômage partiel devrait passer de 50% à 60% du salaire horaire brut, avec un montant minimum porté de 4,42 à 6,84 euros par heure. La dernière revalorisation datait de 1993.
Si trois organisations syndicales sur cinq s'opposent à l'accord, il n'est pas entériné. Les syndicats peuvent signer le texte, simplement ne pas le signer ou s'y opposer.