L'indemnisation du chômage partiel doit être revalorisée pour qu'"aucun salarié ne perde d'argent", a dit vendredi la CGT, selon laquelle les entreprises dégageant d'importants bénéfices "ne doivent pas bénéficier de la solidarité de l'Etat" pour financer le chômage partiel.
"De nombreuses entreprises recourent au chômage partiel et certains salariés subissent de sévères pertes de salaire" mais "n'ont pas à payer les conséquences d'une crise dont ils ne sont pas responsables", avance la CGT. "Le montant de l'indemnisation du chômage partiel payé par l'employeur doit être revalorisé de telle sorte qu'aucun salarié ne perde d'argent", selon elle.
Cela implique une renégociation de l'accord national interprofessionnel du 21 février 1968 fixant le niveau de l'indemnisation à 50% du salaire brut antérieur, souligne un communiqué.
Alors que l'employeur peut se faire rembourser par l'Etat tout ou partie du coût d'indemnisation du chômage partiel, la CGT considère que "les entreprises qui dégagent de susbtantiels profits et reversent de juteux dividendes à leurs actionnaires ne doivent pas bénéficier de la solidarité de l'Etat".
Elle fait valoir qu'"une ponction de 0,8% sur les dividendes que Renault s'apprête à verser à ses actionnaires pour l'année 2008 suffirait à payer à 100% le chômage partiel de ses 20.000 salariés".
La confédération pense aussi que les donneurs d'ordre doivent prendre en charge le coût du chômage partiel imposé à leurs sous-traitants.
Par ailleurs, la CGT souhaite une revalorisation de l'indemnisation du chômage payée par les Assedic aux salariés n'ayant pas repris le travail au-delà de six semaines de "chômage partiel total" pour conserver la totalité du revenu du salarié assimilé à un demandeur d'emploi, pendant la période de six mois au cours de laquelle son contrat de travail n'est pas rompu.