Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a réaffirmé mardi qu'il "vaut mieux débattre" du projet de loi sur le logement plutôt que de plancher sur le travail dominical, une fois que "l'obstruction" de la gauche contre le texte audiovisuel aura pris fin.
"Aujourd'hui, nous sommes totalement prisonniers de ce texte" sur l'audiovisuel public, "qui n'est plus débattu puisqu'il nous faut entendre pendant des journées entières des litanies absolument ridicules", a-t-il déclaré à l'issue de la réunion du groupe UMP.
"La seule chose qu'on sait, puisque (le patron des députés PS, Jean-Marc) Ayrault nous l'a dit, c'est que si jamais on inscrivait (...) le texte sur le travail dominical", la gauche "redéposerait des centaines et des centaines d'amendements pour rebloquer les travaux parlementaires", a-t-il ajouté.
"Dans le contexte qui est le nôtre, il vaut mieux débattre du texte logement", a-t-il dit.
"Compte tenu du temps imparti et de la hiérarchisation des priorités pour les Français, je considère que ça a beaucoup plus de sens d'évoquer le logement", a souligné M. Copé en lançant, en guise de boutade: "je pourrais vous la jouer langue de bois comme quand j'étais porte-parole" du gouvernement entre 2002 et 2007.
"Cela dit, je ne suis même pas sûr qu'on soit en situation" de se saisir de ce texte, a poursuivi le député de Seine-et-Marne, en dénonçant une nouvelle fois "l'absurdité totale" de "l'obstruction des socialistes", qui "bloque totalement" les travaux parlementaires.
"Si demain on est dans l'opposition, qu'on nous interdise d'être aussi ridicules que la gauche aujourd'hui !", a renchéri le vice-président du groupe UMP, Jean Leonetti. "Le Parlement est paralysé par l'opposition. C'est elle qui fixe l'ordre du jour", a-t-il dénoncé.