
Patrick Devedjian va être nommé vendredi ministre chargé de l'exécution du plan de relance économique, a-t-on appris dans l'entourage du secrétaire général de l'UMP. L'annonce officielle devait être faite en début d'après-midi, a précisé la même source, confirmant des informations du Monde.fr.
Le président Nicolas Sarkozy avait annoncé jeudi à Douai (Nord) en même temps que son plan de relance, la nomination prochaine d'un ministre chargé spécifiquement "d'en suivre l'exécution".
Il s'agit, avait précisé M. Sarkozy, d'être "assuré que l'argent que nous mettons en plus dans les ministères ne servira pas à financer les dépenses courantes et habituelles, mais vraiment le plan de relance qui a été décidé".
Le choix du ministre chargé de veiller à l'application du plan de relance économique annoncé jeudi par Nicolas Sarkozy est "une question d'heures", avait indiqué vendredi matin sur France Inter Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée.
Nommé à la tête de l'UMP le 25 septembre 2007, M. Devedjian, 64 ans, est président du conseil général des Hauts-de-Seine, fauteuil qu'occupa Nicolas Sarkozy, dont il est proche.Cet avocat de formation, qui a déjà été plusieurs fois ministre, est par ailleurs député et a été maire d'Antony. Sa nomination au gouvernement ouvrira un changement à la tête de l'UMP, le nom de Brice Hortefeux, ministre de l'immigration, circulant avec insistance, pour succéder à M. Devedjian, alors que celui de Xavier Bertrand (Travail, Relations sociales, Famille et Solidarité) était aussi évoqué. L'UMP doit tenir un bureau politique le 15 décembre. Dans les deux cas, la nomination d'un ministre à la tête du parti majoritaire entraînerait un remaniement ministériel.
Le plan de relance de l'économie présenté jeudi par Nicolas Sarkozy était jugé sévèrement, vendredi, par l'essentiel de la presse française, globalement déçue que la relance par l'investissement ait été préférée à l'amélioration du pouvoir d'achat. On trouve peu d'éditorialistes pour soutenir franchement les annonces présidentielles .Pour la majeure partie des autres éditorialistes, c'est la déception qui l'emporte. Le reproche principal est de ne pas encourager suffisamment la consommation des ménages et le pouvoir d'achat.
L'Assemblée nationale devrait examiner, dès la reprise de janvier, un projet de loi intégrant des mesures de ce plan de relance, a-t-on appris jeudi soir de sources parlementaires et gouvernementales concordantes. Dans un discours d'une heure, le chef de l'Etat a détaillé un arsenal décrit comme "audacieux" et "ambitieux", avec lequel il espère "surmonter la crise au lieu de la subir", voire en "sortir plus fort".