La plupart des syndicats négociant sur l'assurance chômage ont souhaité vendredi discuter d'une réforme de la convention de reclassement personnalisée (CRP), dispositif de reclassement pour les licenciés économiques, et de la filière unique d'indemnisation des chômeurs.
La quatrième séance de négociation entre les syndicats et le patronat qui s'est ouverte vendredi matin à Paris, "devrait en principe continuer le travail sur la filière unique, mais aborder aussi la convention de reclassement personnalisé", a déclaré Gaby Bonnand (CFDT) à son arrivée au siège du Medef, où ont lieu les discussions.
"Nous sommes favorables à une indemnisation accrue de la CRP, au niveau du contrat de transition professionnelle (CTP, 80% de l'ancien salaire brut ndlr), et à la prise en compte d'autres catégories que les licenciés économiques. Le plan de Nicolas Sarkozy semble prévoir 500 millions pour l'accompagnement des chômeurs, nous souhaitons qu'une partie soit consacrée à la CRP", a-t-il ajouté.
Stéphane Lardy (FO) a souhaité "améliorer l'indemnisation de la CRP et en élargir l'accès". "La CRP ne marchait pas très bien: elle n'a touché que 150.000 personnes en trois ans, sans doute car l'indemnisation à la clé était dégressive", a-t-il dit.
Pour la CFTC, la CRP doit "être similaire au CTP pour le niveau et la durée d'indemnisation", a indiqué Gabrielle Simon, souhaitant "travailler" sur une "filière d'indemnisation unique" des chômeurs et savoir de "quelles ressources" le système d'assurance chômage va disposer.
En revanche, Alain Lecanu (CFE-CGC) a jugé que "discuter de la CRP n'est pas la priorité car il faut d'abord remettre à plat le système d'assurance chômage".
Peu après le début des discussions, la délégation patronale (Medef, CGPME, UPA), invitée par les syndicats à donner sa position sur la CRP, a demandé une suspension de séance "pour arrêter une position sur la CRP car les organisations ne semblent pas d'accord entre elles", a indiqué Maurad Rabhi.