
Renault, qui craint que la crise ne pèse sur ses ventes, veut amplifier le dispositif de prime à la casse présenté jeudi par le gouvernement.
Quelques heures après l'annonce par le président Sarkozy d'une prime de 1000 euros pour l'achat d'un véhicule neuf et peu polluant, en contrepartie de la mise au rebut d'un véhicule de plus de dix ans, le constructeur a annoncé "des mesures commerciales complémentaires temporaires" sur ses voitures.
"La prime au remplacement des véhicules anciens sera étendue aux véhicules de 8 à 10 ans pour l'achat d'un véhicule neuf émettant moins de 160 grammes de CO2 par km", a précisé le constructeur.
Par ailleurs, Renault "accordera également une prime de 1.000 euros pour le remplacement de véhicules de plus de 8 ans par un véhicule d'occasion (compris dans une sélection de véhicules d'occasion récents)".
Interrogée sur la durée de ces mesures "temporaires", une porte-parole de Renault n'a fourni aucune précision.
Le dispositif de prime à la casse lancé par le gouvernement entrera en vigueur le 4 décembre 2008 et s'appliquera jusqu'au 31 décembre 2009.
Le patron de Renault, Carlos Ghosn, a estimé que cette prime était une "très bonne initiative" qui "va permettre au marché français de ne pas baisser de 15% l'an prochain comme nous le prévoyions, mais de 5%".
Interrogé par ailleurs sur l'éventualité de nouvelles suppressions de postes chez Renault, il a répondu: "Nous n'avons aucun projet dans un avenir proche. Mais si les marchés continuent à l'allure à laquelle ils sont en train de baisser, nous serons amenés à faire des coupes de production supplémentaires".