François Fillon a estimé jeudi soir sur TF1 que le plan de relance annoncé par Nicolas Sarkozy permettrait un point de croissance supplémentaire en 2009.
"On est en train d'injecter un point de croissance supplémentaire (pour) l'année 2009. C'est un plan très puissant qui est de nature à rétablir la confiance", a affirmé le Premier ministre.
Le chef de l'Etat n'avait pas évalué l'impact sur la croissance dans son discours de Douai mais l'Elysée avait évoqué "une hypothèse centrale" de 0,8 point de PIB.
Selon le Premier ministre, le déficit se creusera à 3,9 % du PIB en 2009, 2,9% en 2010, 1,9% en 2011 et 0,9% en 2012. Pour la dernière année du quinquennat, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, avait auparavant avancé le chiffre de 1%.
Pour François Fillon, les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy, "c'est le choix de la confiance, le choix de l'investissement et le choix de la crise la plus courte possible".
En réponse à ceux qui s'interrogent sur l'origine des 26 nouveaux milliards annoncés jeudi, le chef du gouvernement a affirmé qu'il n'y avait "aucune augmentation structurelle de la dépense".
Quant au ministre qui sera chargé de mettre en oeuvre spécifiquement ce nouveau train de dispositions, le Premier ministre n'a pas voulu dire son nom ni s'il s'agirait d'un nouvel entrant dans son gouvernement.
"Ce sera un ministre placé auprès de moi dont le rôle sera de gérer au quotidien la mise en oeuvre de ce plan dont tous les crédits seront rassemblés sur une seule ligne budgétaire pour éviter que la force de l'habitude fasse que les crédits décidés dans ce plan de relance soient utilisés pour d'autres motifs", a simplement indiqué M. Fillon.
Interrogé sur l'éventualité d'un remaniement proche, M. Fillon est aussi resté très évasif: "vous verrez bien, votre curiosité sera vite satisfaite"