
Le groupe italien de télécommunications Telecom Italia a annoncé mercredi, dans le cadre de son nouveau plan industriel pour la période 2009-2011, qu'il allait supprimer 4.000 emplois supplémentaires en Italie et se focaliser sur la réduction de son énorme dette.
Le groupe, qui avait réalisé un chiffre d'affaires de 31,3 milliards d'euros en 2007 pour un bénéfice net de 2,5 milliards, croule sous une dette de 35 milliards d'euros et il avait déjà lancé un plan d'économies en juin prévoyant la suppression de 5.000 postes dans la Péninsule.
Un accord a été trouvé sur ce premier plan social en septembre avec les syndicats et ces suppressions d'emplois seront basées sur des départs volontaires étalés dans le temps jusqu'au 31 décembre 2010.
Telecom Italia emploie environ 66.000 personnes en Italie.
Grâce à ce nouveau plan social et à d'autres mesures, le groupe entend réduire ses coûts de 2 milliards d'euros sur les trois prochaines années et diminuer significativement sa dette, a-t-il précisé dans son communiqué.
Au chapitre des perspectives financières, le groupe s'attend en 2009 à un chiffre d'affaires et à une marge en ligne par rapport à ceux de 2008.
Pour les deux années suivantes, il table sur une croissance de plus de 2% de ses revenus et sur une marge de 39%.
Ce nouveau plan industriel était très attendu par les marchés. A l'ouverture de la Bourse de Milan, l'action perdait 1,5% à 1,026 euro avant d'inverser la tendance et de prendre 1,4% à 1,05 euro, dans les premiers échanges.
Le précédent plan pour la période 2008-2010, présenté en mars, avait refroidi les investisseurs et déçu certains actionnaires, qui ne le trouvaient pas assez ambitieux, dont la famille Benetton qui a menacé de vendre sa part.
Telecom Italia, dont le plan se focalise sur sa présence en Italie et au Brésil, a en effet également annoncé qu'il entendait procéder à la cession d'activités non stratégiques, pour un montant pouvant aller jusqu'à 3 milliards d'euros.
Comme il compte se renforcer en Argentine, mais avec l'aide d'un partenaire local pour ne pas avoir à débourser d'argent, les cessions pourraient donc notamment concerner ses activités en Allemagne.