Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a assuré mardi, en marge de la visite d'une agence ANPE de Marseille, que face à la décision d'ArcelorMittal de supprimer 1.400 postes en France, l'Etat ne "laissera pas faire n'importe quoi".
"Pour l'instant, on n'a pas les chiffres. On ne sait pas ce qui est prévu, notamment sur le secteur précis des Bouches-du-Rhône. On va les regarder, je ne laisserai pas faire n'importe quoi", a-t-il déclaré devant des journalistes, en référence au fait que la direction du numéro un mondial de l'acier n'a pas encore détaillé les suppressions d'emplois site par site.
"J'ai déjà été amené à faire des bras de fer, notamment avec Renault à Sandouville, s'il faut les renouveler, on le fera", a ajouté Laurent Wauquiez, qui entamait à Marseille un "tour de France des régions" pour présenter le Pôle emploi, nouvel organisme issu de la fusion entre l'ANPE et les Assedic, dont la création effective est prévue au 1e janvier 2009.
"Il y a des entreprises qui ont des vraies difficultés, sur lesquelles on a besoin d'avoir un reclassement, il y en a d'autres, je ne veux pas qu'elles prennent l'alibi de la crise pour faire des licenciements. On regardera ça de façon très précise", a-t-il prévenu.
Le numéro un mondial de l'acier ArcelorMittal vise 1.400 "départs volontaires" dans les secteurs non productifs en France au début 2009, a annoncé lundi à l'AFP son directeur général France, Daniel Soury-Lavergne.