Le leader de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid a affirmé jeudi qu'il n'y avait aucun plan viable pour le moment pour venir en aide au secteur automobile, peu après que des sénateurs républicains et démocrates eurent annoncé un accord sur un plan de sauvetage.
"Nous avons travaillé dur pour obtenir un consensus et personne n'a travaillé plus dur que les sénateurs du Michigan (Etat où se trouvent des usines automobiles) et ils ont préparé un accord qui dépasse les clivages partisans, mais c'est leur accord, et malheureusement la triste réalité est qu'aucun plan n'a pu être conçu pour pouvoir être adopté à la Chambre et au Sénat, puis envoyé au président", a estimé jeudi Harry Reid lors d'une conférence de presse au Capitole.
Il a indiqué que les dirigeants des grands groupes automobiles auront une autre chance de faire des propositions pour le secteur, qui pourraient conduire à d'importantes restructurations, et que le Congrès pourrait se pencher à nouveau sur la question en décembre.
M. Reid a expliqué que les leaders démocrates avaient décidé de "donner aux entreprises automobiles une autre opportunité de se faire entendre. Auprès du Congrès et des Américains".
"Nous demandons à ce qu'ils soumettent un plan au Congrès... au plus tard le 2 décembre", a-t-il dit
Les démocrates envisagent ensuite de revenir en session pour "aider l'industrie automobile", la semaine du 8 décembre.
Mais les conditions imposées par les leaders démocrates sont la "viabilité" et la "responsabilité".
Selon M. Reid, ces conditions ne sont pas encore réunies. "Nous ne voulons pas organiser des votes qui seraient voués à l'échec", a-t-il dit.
Pour Barney Frank, le président de la commission des services financiers de la Chambre des députés, "il est très important que nous progressions, mais étant donné le contexte nous devons le faire très prudemment".
De son côté, le leader de la majorité démocrate à la Chambre, Steny Hoyer, a déclaré que les deux semaines supplémentaires de négociations sont l'occasion de "construire un consensus".
Parallèlement, quatre parlementaires issus des Etats dépendant de l'industrie automobile, ont essayé de promouvoir leur travail.
"Nous avons atteint un compromis, sur une approche allant au delà des clivages partisans, pour des prêts relais pour un total allant jusqu'à 25 milliards de dollars pour l'industrie automobile", a déclaré l'un d'eux le sénateur démocrate Carl Levin du Michigan (nord).
Mais ce plan semble voué à l'échec, comme l'ont laissé entendre les leaders démocrates.