Les centres commerciaux britanniques, allemands, italiens, espagnols et français devraient retrouver en 2009 les faveurs des investisseurs, qui les avaient délaissés au profit de marchés plus instables, a indiqué jeudi la société spécialisée Jones Lang LaSalle.
Dans une étude intitulée "les cinq pays qui seront grands gagnants en 2009" dans le secteur commercial, Jones Lang LaSalle indique que la Grande-Bretagne, la France, l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne avaient capté 80% des investissements réalisés dans les centres commerciaux en 2004 en Europe.
En 2008, ils n'auront capturé que 45% des sommes investies, selon l'étude présentée jeudi au Salon internationale de la distribution et de l'implantaion commerciale (Mapic), qui se tient à Cannes.
"Les investisseurs vont à nouveau se focaliser sur ces cinq marchés solides, dès le second semestre 2009", a estimé Neville Moss, un des directeurs de Jones Lang LaSalle en charge du marché commercial européen, lors de la présentation de l'étude.
Jones Lang LaSalle souligne que sur le court terme "aucun marché en Europe ne sera épargné par la crise, même ces cinq pays".
Cependant, les investisseurs devenus plus prudents devraient se tourner vers ces pays car malgré la récession ils ont plus de chances de voir leur économie rebondir et rester solide dès 2010, selon l'étude.
En outre, "en comparaison avec les pays émergents, ces pays sont plus transparents (profil de risque faible, cadre juridique), un facteur clé dans le contexte économique actuel", a souligné M. Moss.
L'indice de transparence réalisé en 2008 par Jones Lang LaSalle, basé sur 81 pays, montre que ces cinq pays sont le mieux classés, par rapport au Portugal, la République tchèque, la Turquie, le Kazakhstan, la Russie, la Lituanie ou la Pologne.
Dans le secteur commercial de ces cinq pays, ce sont les centres commerciaux qui devraient attirer le plus de capitaux, car le retour sur investissement y est le plus élevé.
"Historiquement, les centres commerciaux sont moins volatiles que les autres secteurs de la distribution, en raison de la diversité de leur offre", puisque les enseignes alimentaires y côtoient des magasins de prêt-à-porter, d'ameublement, de parapharmacie mais aussi les services (banques, agences de voyage) et les chaînes de restauration, ajoute l'étude.