Le gouvernement "doit accepter des évolutions" sur la retraite des pilotes, a déclaré vendredi le président du premier syndicat de pilotes SNPL, en critiquant le "dogmatisme gouvernemental" sur "l'emploi des seniors", responsable selon lui, de la grève lancée vendredi.
"Cette grève n'aurait jamais dû avoir lieu si le gouvernement avait respecté sa parole, elle est due au dogmatisme gouvernemental, pour moi c'est un affichage dans le cadre de la loi des seniors, suite à un lobbying fort qui s'est emballé au Parlement" a déclaré à l'AFP, Jocelyn Smykowski, président du syndicat national des pilotes de ligne.
Le syndicat a négocié jeudi soir jusqu'à tard dans la nuit avec les cabinets de Xavier Bertrand (Travail) et Dominique Bussereau (Transports) pour tenter de faire évoluer le texte de l'amendement que le Sénat doit examiner lundi, qui porte l'âge de cessation d'activité en vol de 60 à 65 ans pour les personnels navigants techniques (PNT) à partir du 1er janvier 2010.
"Il semble que le gouvernement pourrait accepter certaines évolutions, mais nous attendons une confirmation écrite" a dit M. Smykowski. "Il doit accepter des évolutions", a-t-il ajouté.
"Tout nouvel amendement adopté doit impérativement fixer 60 ans comme référence claire de départ en retraite" et le gouvernement doit s'engager pour "laisser les partenaires sociaux discuter d'éventuelles adaptations" au delà, a-t-il ajouté.
A Air France, qui emploie 4.000 des quelques 6.000 pilotes français, le taux de grévistes s'élevait à 40% selon la direction et 80% selon le SNPL vendredi matin.
Le mot d'ordre de grève court jusqu'à lundi soir 24H00.