Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, en visite en Nouvelle-Calédonie, a appelé vendredi les syndicats de la fonction publique d'Etat du Pacifique à discuter à Paris de la réforme des surpensions des retraités d'Etat.
Entre 500 et 1.500 personnes, selon les estimations, ont manifesté vendredi dans les rues de Nouméa pour demander le retrait de cette réforme à Yves Jégo. Le sénateur UMP Simon Loueckhote s'est joint à la manifestation.
Yves Jégo "a fait une ouverture sur les décrets qui vont être pris en nous invitant à en parler jeudi prochain à Paris", a déclaré Yannick Lahaut de FO et porte parole du collectif d'organisations opposées à ce projet, après un entretien avec le secrétaire d'Etat.
"Ce projet est injuste et brutal. Yves Jégo a allumé un pétard outre-mer", a-t-il également déclaré.
Les intersyndicales de Polynésie française et de Wallis et Futuna ont également été conviées.
De son côté, Yves Jégo a affirmé que cette réforme se ferait car "elle est indispensable".
"Je suis d'accord pour trouver un point d'équilibre, qu'on discute des améliorations notamment pour les territoires du Pacifique où la majoration atteint 75%", a déclaré M.Jégo, rappelant que "depuis 2003, la Cour des comptes exige cette réforme".
Il a également rappelé que le nombre de bénéficiaires de ce régime avait doublé entre 1995 et 2007 pour atteindre 34.000, coûtant près de 300 millions d'euros par an.
Favorable au texte du gouvernement, le premier syndicat calédonien, l'Usoenc (proche de la CFDT) a estimé que le système des surpensions appartenait "au passé colonial".
Le projet de réforme des indemnités temporaires de retraite (ITR), surpensions versées à des retraités d'Etat dans certains territoires d'outre-mer, a été adopté par l'Assemblée nationale le 1er novembre dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).