La ministre du Logement Christine Boutin a signé jeudi les premières conventions d'intermédiation locative qui devraient ouvrir d'ici la fin de l'année quelque 200 logements à la location pour des familles vivant aujourd'hui en hôtel ou en centre d'hébergement.
Mme Boutin a simultanément lancé un groupe de travail avec différentes associations, dont le Samu social et la Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale), pour mieux coordonner l'action au service de l'hébergement d'urgence.
En ce qui concerne l'intermédiation locative, Christine Boutin a signé les premières conventions avec diverses associations d'aide au logement - Habitat et Développement Ile de France, AIS 93, Aurore et la Fapil.
L'idée, a expliqué Mme Boutin, c'est que, grâce à l'aide de l'Etat, les associations signataires pourront conclure un bail avec des propriétaires privés afin de reloger, à Paris ou dans la Petite Couronne, des ménages hébergés en hôtel tout en assurant leur accompagnement social.
Ce système, appelé intermédiation locative, a l'avantage de fournir de "vrais" logements à des familles démunies pour un coût bien moindre que les tarifs pratiqués en hôtel. Le système, largement pratiqué à Londres, et prôné par des associations comme le Dal (Droit au logement) a déjà été initié par la mairie de Paris.
Le locataire pourra rester jusqu'à 18 mois dans son nouveau logement tandis que le propriétaire aura la garantie du paiement du loyer et des charges ainsi que de la remise en état éventuelle.
Mme Boutin s'est engagée à ce que 500 logements supplémentaires soient proposés dans l'intermédiation locative au cours du premier semestre 2009. Selon son cabinet, l'Etat devrait ainsi engager 2,6 millions d'euros pour l'offre de 200 logements d'ici la fin de l'année 2008 et des 500 supplémentaires en 2009.
Sur l'hébergement d'urgence, Mme Boutin a illustré le besoin d'une meilleure coordination des services du 115 - le numéro de l'hébergement d'urgence - sur l'Ile-de-France en soulignant que la nuit dernière par exemple, 44 places étaient encore vacantes à Paris alors que 49 personnes n'avaient pas trouvé d'hébergement.
Le groupe de travail réunira tous les 15 jours les associations impliquées dans l'hébergement d'urgence: Samu social, Fnars et associations gestionnaires du 115 et de centres d'accueil ainsi que la Direction régionale de l'action sanitaire et sociale.