La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a estimé jeudi qu'on avait passé le cap "pénible" d'une période d'inflation liée à la hausse des matières premières, après l'annonce d'une nouvelle baisse des prix à la consommation en octobre.
Les prix à la consommation en France ont reculé de 0,1% en octobre par rapport à septembre, à la faveur de la nette diminution des prix de l'énergie, et sont en hausse de 2,7% sur un an contre 3% en septembre, a annoncé l'Insee jeudi.
"Je constate que c'est la quatrième baisse consécutive, donc on est vraiment sur une tendance forte, récurrente", a réagi Mme Lagarde, qui "espère qu'on finira l'année" avec une inflation "nettement en dessous de 3%, et peut-être en dessous de 2,7%".
"Je pense qu'on a maintenant passé le cap de cette période pénible d'inflation qui était liée principalement à la hausse des matières premières, du prix du pétrole en particulier", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Selon la ministre, cette baisse des prix constitue "évidemment un facteur significatif de soutien du pouvoir d'achat".
"Avec une inflation qui descend de manière régulière depuis quatre mois et dont tout laisse penser que ça va continuer dans les deux mois qui viennent, ça devrait soutenir la consommation", a-t-elle poursuivi.
Certains prix ont continué d'augmenter en octobre, comme ceux des produits frais, qui ont progressé de 3,6%. "C'est très saisonnier", a relativisé Mme Lagarde, selon laquelle "on bénéficie à plein de la baisse des prix pétroliers".
Interrogée sur les conséquences pour la politique monétaire européenne de cette baisse des prix, Mme Lagarde a dit "espérer" que la Banque centrale européenne, qui a déjà baissé jeudi dernier ses taux d'intérêt d'un demi-point, "sera sensible à cette diminution régulière et forte de l'inflation en zone euro".