La commission des Finances du Sénat a estimé jeudi que les retraites de la fonction publique "sont le principal facteur de dérive des dépenses de l'Etat" et recommandé la mise en oeuvre de la réforme de la gestion des pensions.
"Le coût des pensions augmentera de 2,5 milliards d'euros par an sur la période 2009-2011 et, avec la charge de la dette, absorbera 70 % des marges de manoeuvre budgétaires", assure le rapporteur de la mission "régimes sociaux et de retraites" et "pensions" du projet de budget 2009 examinée par la commission sénatoriale.
"Plus de 55 milliards d'euros seront consacrés en 2009 au financement des retraites de la fonction publique et des principaux régimes spéciaux dont l'Etat assure l'équilibre financier", précise la commission.
"50,3 milliards d'euros" iront aux "pensions des 2,3 millions de retraités de la fonction publique civile, militaire et des établissements industriels de l'Etat et "5,18 milliards d'euros répartis entre les régimes de retraite de la SNCF (3 milliards d'euros, 300.000 retraités), des marins (747 millions d'euros, 122.000 retraités), des mineurs (587,5 millions d'euros, 356.000 retraités) et de la RATP (501,1 millions d'euros, 44.000 retraités)", détaille-t-elle.
La commission rappelle que "la réforme de la gestion des pensions" représente "un gisement d'économie de 1.200 emplois sur les quelque 3.000 emplois répartis entre le service des pensions, les centres régionaux et les ministères employeurs".
Elle a décidé d'envoyer le 17 novembre le rapporteur au service des pensions de Nantes "pour effectuer un contrôle sur place et sur pièces de la réforme de la gestion des pensions de l'Etat".