Les prix du pétrole ont terminé en hausse à New York vendredi, dernière séance d'un mois marqué par une chute historique, portés par la reprise de Wall Street qui a apaisé les craintes d'effondrement de la demande sous l'effet du ralentissement économique mondial.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre a fini à 67,81 dollars, en hausse de 1,85 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Mais sur le mois d'octobre, les cours ont chuté de 32,6%, du jamais vu.
A Londres, le baril de brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné 1,61 dollar à 65,32 dollars.
En baisse à l'ouverture vendredi, "les prix ont été soutenus par une amélioration de la confiance, alors que les marchés d'actions semblent se rétablir", a expliqué Bart Melek, de BMO Capital Markets.
"Il n'y a pas eu de nouvelles sur le plan des fondamentaux du marché", a ajouté l'analyste.
Les cours ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis leurs sommets du mois de juillet, à 147 dollars, alors que se dégradaient brutalement les perspectives économiques.
Les investisseurs craignent une récession généralisée de nature à plomber durablement la demande d'or noir.
Mais vendredi, la Bourse de New York montait nettement en fin de séance, à la fin d'une semaine marquée par un rebond spectaculaire.
Pour Mike Fitzpatrick, de MF Global, "il y a peu de danger pour que les économies asiatiques, même si elles ralentissent, tombent en récession".
"Et quand les pays développés commenceront à se remettre, les économies asiatiques, dont les exportations constituent le moteur, en seront les premières bénéficiaires", a-t-il ajouté.
Les pays d'Asie, Chine en tête, ont alimenté la croissance de la consommation mondiale de pétrole. Les investisseurs s'interrogent désormais sur l'impact du ralentissement mondial sur ces pays.
"Le marché commence à s'inquiéter aussi d'une possible réduction de l'offre", a ajouté M. Melek.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a annoncé la semaine dernière une réduction de sa réduction de sa production de 1,5 million de barils par jour pour tenter d'enrayer la chute des cours.
"L'Opep pourrait multiplier les déclarations annonçant de nouvelles baisses de la production", a estimé l'analyste de BMO.
"Des ministres de plusieurs membres du cartel ont déjà commencé à donner de la voix pour une nouvelle réduction de la production, peut être même avant sa prochaine réunion, prévue le 17 décembre", a renchéri Kristi Jones, de JPMorgan.
Le ministre de l'Energie du Venezuela a indiqué jeudi qu'il faudrait réduire "au minimum" d'un million de barils par jour l'offre de brut de l'Opep, "en décembre ou avant décembre" si la situation l'exige.